Kuro Minamoto

๑Je n’ai pas de surnom, à l’école des Tribut de carrière, plusieurs personne m’ont surnommé "ninja" mais ce surnom n’est pas allé plus loin que les murs du bâtiment où il a été prononcé (les personne l'ayant prononcé non plus d'ailleurs...). Je suis originaire du District 1 et j’y vis toujours, même si je passe énormément de temps au Capitole. J’ai 36 ans et je suis la gagnante des 73ème Hunger Games, je les ai gagné à 13 ans. Depuis je suis mentor pour les Tribut du District 1. Ma famille ne me parle plus depuis que j’ai gagné les Jeux mais quand je vivais avec eux je n’avais ni frères ni sœurs et je sais que c’est toujours le cas à présent. J’ai beaucoup de relations parmi les sponsors et le reste de la population du Capitole, mais peut-on les qualifier d’amis ? J’en doute. En fait je n'ai qu'un ami.

The one you really are

• Décris-nous ton apparence physique.
→ Je suis d’origine asiatique, japonaise plus précisément. La peau très blanche, je ne m’expose pas trop au soleil vu qu’elle est sensible et ne veux pas bronzer, elle est plutôt du genre à bruler. Mes cheveux sont d’un noirs de jais et m’ont valu mon prénom vu que Kuro veux dire noir en japonais. J’ai toujours reproché à mes parents leur manque d’imagination. Contrairement à la moyenne des asiatiques, je suis plutôt grande. Bien sûr, je me fais rapidement dépasser, mais je ne peux pas être qualifié de "naine" alors je ne fais pas de maladie sur ma taille. Je n’ai pas un corps exceptionnel mais je sais très bien le mettre en valeur, les Jeux me l’ont appris et j’en ai fait une leçon de vie. Je m’habille de vêtements simples qui mettent mes formes en valeur, souvent noir. Mais par contre, je me pare très souvent de bijoux magnifiques de mon District.

• Dresse-nous ton portrait mental.
→ On peut facilement dire que j’ai deux personnalités. Une part de moi-même est douce, gentille, protectrice et polie avec tout le monde. J’ai le sourire facile et tout le monde m’apprécie même s'ils peuvent me juger un peu distante par moments. Mais dans certaines circonstances, je peux me montrer froide et cruelle. Je suis alors une tueuse sans pitié et mathématique. Aucune proie ne m’échappe et j’insuffle une terreur paralysante dans ma victime rien qu’en la regardant. Cette personnalité à la base endormie c’est réveillé avec le début des Jeux, je pense que c'est surtout parce que j'ai vécu trop longtemps dans le moule de mes parents que j'ai cette deuxième personnalité. Ce contraste avait tellement plut au Capitole que j’ai reçu un nombre incommensurable de cadeaux des sponsors. Sinon, je n’oublie que rarement un visage et un nom. Je tiens toujours mes promesses et quand je m’attache à quelqu’un, c’est pour la vie.

• Raconte-nous un épisode de ta vie qui t'a beaucoup marqué.
→ L’épisode qui m’a le plus marqué ne fut pas les Jeux. Bien sûr c’était terrifiant, etc… Mais ce qui me choqua le plus ce fut après, quand j’ai enfin retrouvé mes parents. Ceux-ci m’avaient alors regardé comme une étrangère et se battaient pour ne pas prendre la fuite. Ils avaient découvert une partie de moi qui les avais terrorisés et cela dépassait la joie de me savoir en vie. En fait, ils m’avouèrent même qu’ils auraient préféré que je ne survive pas aux Jeux pour ne pas affronter mon retour. Ils ont alors refusé de vivre avec moi dans le quartier des Héros et ne m’ont plus jamais adressé la parole. La dernière phrase que j’entendis de leur part fut : "Disparaît, tu n’es pas notre fille, on ne veut plus te voir !!!"

• Parle-nous de la personne qui t'es la plus chère.
→ La personne qui m’est la plus chère est un garçon. Il s’appelle Tim Steevens et est du même District que moi. On s’est connu à l’école des Tribut de carrière et on s’est soutenu mutuellement tout au long de notre apprentissage et je crois qu’il fut mon seul ami. Il est lui aussi un mentor, il a gagné les Jeux juste avant moi à l'âge de 14 ans (on a deux ans de différence). Alors que mes parents m’avaient rejetée, il m’a accueilli comme si rien ne s’était passé, comme si rien n’avait changé. Lui seul pouvait comprendre ce que j'avais pu subir, lui seul savais ce que l'horreur des Jeux de la Faim pouvait changer en nous. Je vie avec lui, je ne supporte pas d’être seule dans une grande maison. S’il devait lui arriver malheur, je crois que je ne m’en remettrais pas, je deviendrais alors un monstre, à tout jamais.

The feelings you can't hide

• Connais-tu des gens qui ont été tirés au sort lors de la Moisson ?
→ Depuis nos 12 ans, pour un Tribut de Carrière, c'est une honte de ne pas se porter volontaire. Quand Tim a été désigné, j'étais partagé entre le soulagement de ne pas me retrouvé en face de lui si j'avais été désigné aussi et la peur de ne le voir jamais revenir. Je crois que c'est lors des Jeux que je me suis rendu compte à quel point je tenait à lui. Je sursautais à chaque fois que je le voyais en mauvaise posture, je vivais les Jeux avec lui... Je crois que le regarder a été le meilleur entrainement que j'ai jamais eu pour me préparer à mes propres Jeux. Quand il était revenu, plus personne ne pouvait m'arrêter, j'étais folle de joie et j'ai pleuré de soulagement à plusieurs reprises. Quand il fut revenu j’ai sauté à son cou, si bien que tout le monde a cru que c'était mon petit ami.

• Que penses-tu du renouveau du Capitole ?
→ Je n’ai jamais vraiment eut d’opinion à propos du Capitole. Qu’il soit là ou pas, je n’ai pas tellement vu de différence, enfin si, avec ma condition de gagnante des Hunger Games, le Capitole me remet de l’argent pour vivre, donc oui, il y a une différence. Mais bon, je ne sais pas trop si sa reconstruction est une bonne ou une mauvaise chose… Après tout, même s’il me permet de vivre facilement, il a fait souffrir tellement de famille.

• Pour toi, que serait le Panem idéal ?
→ Pour moi, le Panem idéal, ce serait un Panem où je peux mener une vie tranquille. Que ce soit avec ou sans le Capitole, après tout je m’en moque un peu. Tout ce que je veux c’est vivre une belle vie. Je n’ai pas vraiment une position très citoyenne. Si des rebelles me demanderaient de l’aide, je pense que j’accepterais. Mais en même temps, travailler pour le Capitole ne me dérange pas plus que ça. Je pense qu’on peut qualifier ma situation comme étant neutre. Si je devais choisir un camp, ça serait pour le plus offrant.

• Parle-nous de ta réaction vis-à-vis de la restauration des Jeux.
→ A la restauration des Jeux, j’ai d’abord pensé à mon expérience comme étant spectatrice, en tant que participante et en tant que mentor. Je ne pense pas que c’est une bonne chose. Si le Capitole espère raffermir son autorité grâce à ça, il n’ira pas loin. Il a été déjà renversé à cause des Hunger Games, il le sera sûrement une deuxième fois. Alors même si c’est mon gagne-pain, je n’ai pas trop aimé leur restauration.

The life you went through

• Raconte-nous ton histoire.
→ A ma naissance, mes parents virent en moi un moyen de faire honneur à ma famille et les faire connaitre. Pour ça, il y avait un moyen simple, ils m’inscrivirent à l’école des Tributs de carrière pour devenir un Tribut et gagner les Hunger Games. J’ai donc appris à me battre dès le berceau. On ne peut pas dire que c’était une vie misérable, mais je n’étais pas heureuse. Avoir un avenir tout tracé par mes parents m’empêchait d’avoir des rêves et de me manifester, exister. C’est sans doute à partir de ça que ma deuxième personnalité est née.
Lorsque j’ai enfin été prise pour les Hunger Games, j’ai découvert, en allant au Capitole, une vie sans la contrainte de mes deux parents sur le dos. Ça en plus du stress des Jeux fit ressortir une partie de moi depuis trop longtemps refoulée.
Les Jeux se passèrent sur un site de montagnes escarpées. Même si le temps n’était ni trop froid, ni trop chaud, l’endroit manquait cruellement de sources. Contrairement aux habitudes des Tributs de carrière, je n’ai pas conclu d’alliance. J’ai fait un massacre à la Corne d’Abondance dès le départ pour m’emparer d’un sac de vivre, d’une arbalète et d’une épée et j’ai foncé dans les hauteurs pour tenter de retrouver une source. Au bout d’une journée de recherche épuisante, sans que je ne croise personne, j’ai fini par en trouver une. Mais quelqu’un s’y était déjà installé, un petit garçon avec un visage d’ange qui avait séduit un grand nombre de gens du Capitole avec son petit minois. Je l’ai abattue sans ciller et sans verser une larme.
Après, je me suis installé au début de la source pour m’assurer d’un approvisionnement constant d’eau pure. J’ai installé des pièges et j’ai défendu jour et nuit mon site, utilisant des signaux pour m’avertir l’arrivée de quelqu’un lors de mon sommeil. Quand mes réserves de nourritures s’épuisèrent, j’ai réussi à chasser des bestioles comestibles et je cueillais des baies pas loin de là, de plus, les cadeaux des sponsors me permettaient de survivre sans presque jamais quitter mon site. Vers la fin, il ne restait plus que 5 d’entre nous, les Juges asséchèrent toutes les sources, dont la mienne, et annoncèrent un banquet constitué uniquement d’eau près de la corne d’Abondance. J’ai compris que le combat final s’y déroulerait et que si je ne tuais pas tout le monde là-bas, je ne tiendrais plus très longtemps sans eau.
Quand je suis enfin arrivé près de la corne d’Abondance, les 4 autres Tribut dont 2 Tribut de Carrière s’y faisait déjà face. Il s’en suivit un combat de gladiateur où les Tribut n’étant pas de carrière moururent rapidement. Je me suis défendue comme une diablesse avec mon épée, et quand il ne restait qu’un Tribut en face de moi, on a continué le combat au corps à corps. Je ne saurais décrire le combat, je me rappelle juste des coups de coudes, de genoux, les innombrables clés de la part de l’un et de l’autre pour avoir le dessus. Et un moment, j’ai senti une pierre sous ma main. Je l’ai prise et j’ai frappé le Tribut au visage, j’ai continué comme un Furie, même quand il fut mort. On dû m’écarter de force du cadavre pour que je m’arrête.
Après cela, il fut difficile de convaincre au Capitole que je n’étais pas une folle dangereuse. Mais le retour de ma gaité et l’excuse de la déshydratation et du manque de sommeil réussi à être assez crédible. Seuls mes parents restèrent méfiants et ils me chassèrent. Tim, lui, n’était pas dupe et il savait que le manque d’eau n’en était pas la cause. Mais il comprenait l’état dans lequel j’étais.
Après, je suis allé un maximum de temps au Capitole afin de me lier aux sponsors et aider efficacement les Tributs de ce côté là. Je n'étais pas très doué pour communiquer avec ces jeunes qui ne nous écoute pas et sont gorgé d'arrogance, je n'en avais pas la patience contrairement à Tim. Je m'occupais donc de toute la partie sponsor et choix stratégique de cadeaux. Là, j'étais efficace.

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๑cf : Phillis Seirenn