Un jour de pluie..... ~Théodore et Néo~

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo resta un moment sans rien dire, comme si l'information avait du mal à arriver à son cerveau. Puis il se mit à rire. Ce n'était pas spécialement sympa pour moi mais si on y réflechissait, il y avait bien de quoi rire tellement c'était pitoyable.

-C'est pas possible... Tu te fous de moi... Tu as réussi à vivre vingt-six ans sans donner un seul coup de poing !.... Nan mais je sais pas, mais, même dans la cour de l'école, tu ne t'es jamais battu ?

Je n'osai toujours pas le regarder mais si je l'avais fait je lui aurais lancé un regard voulant dire "ne sois pas stupide!". J'avais effectué ma scolarité dans la meilleure école du Capitole. Et ce n'était pas le genre d'école où les bagarres à coup de poing étaient tolérées (encore que de toute façon il n'y avait pas besoin de les tolérer ou pas puisqu'aucun de nous n'aurait osé agressé un autre élève). Plus tard, lorsque nous nous étions cachés, personne n'avait songé à nous l'apprendre, les pacificateurs étant de toute manière là pour nous protéger, et l'un dans l'autre, Néo avait visé juste: j'avais réussi à vivre 26 ans sans jamais donner un coup à personne.
Je sentis mon ami tirer sur ma manche et je me tournai vers lui à contrecœur.

-Pardon..., s'excusa-t-il. C'est juste que j'ai dû apprendre à me débrouiller tout seul alors que je n'avais même pas dix ans... Alors ça me fait un drôle d'effet d'imaginer qu'on puisse vivre sans avoir à donner de coup de poing... Je ne voulais pas te blesser en rigolant...

- Je sais.

-On va remédier à ça... Dès que je serais capable de tenir debout... Sinon, les cinq semaines qui vont suivre vont être un enfer pour toi...

QU...QUOI?? Mon coeur faillit louper un battement. Moi? Me battre?? J'avais une forte envie de dire à Néo qu'il avait pété les plombs. Je ne pouvais pas faire ça. Je n'avais jamais eu à le faire et je ne voulais pas avoir à le faire. Et de toute manière même s'il m'apprenait, en situation réelle je sais que jamais je n'oserais le faire. Je croisai son regard:

-Je pense que tes agresseurs n'ont pas pu s'empecher de remarquer que c'est moi qui ait riposté... Et ça, c'est dangereux pour ta santé... m'expliqua-t-il d'une voix douce.

Je comprenais son point de vue mais j'étais toujours aussi peu convaincu que c'était une bonne idée... Je pris une minute pour fermer les yeux et inspirer avant de lui répondre:

-Néo écoute je.. je sais que t'as surement raison mais... la vérité c'est que même si tu m'apprends ça, je doute d'y arriver. Franchement tu me connais, non? Déjà, avant que j'arrive à foutre un coup à quelqu'un y'a de la marge, alors un coup assez fort pour riposter à une attaque...c'est mission impossible. Peut-être que je ferais mieux de...juste faire profil bas et pas me faire remarquer c'est tout, non?

Au fond de moi, ma conscience savait que ça ne marcherait pas et qu'il était nécessaire que j'apprenne à me battre mais je refusais de l'admettre.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo hocha négativement la tête.

-Tu as déjà fait profil bas jusqu'à maintenant. dit-il d'un ton dur. Résultat: un coup de poele dans la tronche. Je crois que le message était on ne peut plus clair. Ils ont décidé de te tester et là, franchement, la seule chose qu'ils ont vu, c'est une espèce de furie hystérique armé d'un couteau qui s'amusait comme un petit fou à les tabasser et cette furie n'était pas toi. S'ils sont un minimum intelligent, ils ont compris que tu étais -excuse le terme- faible.

Sa voix se radoucit.

-Je ne pourrais pas assurer sans arret tes arrières et je ne veux pas que tu te fasses massacrer juste pour le plaisir de quelques psychopathes. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables... Moi si. J'ai eu affaire à eux par le passé, et je peux t'assurer que tu n'y survivras quasiment pas.

Il continua sur un ton glacial et proprement effrayant.

-Donc, je t'apprendrais à te battre quoiqu'il arrive, et même si je dois commencer par te tabasser tout les soirs jusqu'à ce que tu me haïsses tellement que tu n'aspires qu'à me tuer. Soit tu coopères, et ça se passera à peu près agréablement, soit tu résistes, et là je te jure que tu vas en ch... baver.

Bon, ok, les menaces, ce n'était peut être pas le top, mais peut etre que son ami prendrait conscience du danger qu'il courrait. En attendant, Néo comptait réellement lui apprendre à se battre de gré ou de force.

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo hocha négativement la tête.

-Tu as déjà fait profil bas jusqu'à maintenant. Résultat: un coup de poele dans la tronche. Je crois que le message était on ne peut plus clair. Ils ont décidé de te tester et là, franchement, la seule chose qu'ils ont vu, c'est une espèce de furie hystérique armé d'un couteau qui s'amusait comme un petit fou à les tabasser et cette furie n'était pas toi. S'ils sont un minimum intelligent, ils ont compris que tu étais -excuse le terme- faible.

Je baissai la tête.

- Nan mais c'est le mot t'as raison là-dessus.

-Je ne pourrais pas assurer sans arret tes arrières, reprit-il d'une voix plus douce. Et je ne veux pas que tu te fasses massacrer juste pour le plaisir de quelques psychopathes. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables... Moi si. J'ai eu affaire à eux par le passé, et je peux t'assurer que tu n'y survivras quasiment pas.

Il continua sur un ton glacial et effrayant.

-Donc, je t'apprendrais à te battre quoiqu'il arrive, et même si je dois commencer par te tabasser tout les soirs jusqu'à ce que tu me haïsses tellement que tu n'aspires qu'à me tuer. Soit tu coopères, et ça se passera à peu près agréablement, soit tu résistes, et là je te jure que tu vas en ch... baver.

Ok, j'avais réellement peur de Néo là. Parce qu'ami ou pas je savais qu'il le ferait. Et que je n'avais aucune envie de subir ça. J'en vins à espérer qu'il mette le plus de temps possible à se remettre. Pas très amical mais c'était ma peur qui parlait là.
Le lendemain matin, j'étais vraiment terrifié en me levant. Heureusement, Néo n'était toujours pas en état de mettre son plan a exécution et je passai une journée à peu près tranquille. Mais j'avais maintenant doublement peur: des autres prisonniers et de Néo. Je ne m'étais jamais senti aussi seul depuis 3 semaines...
Les deux jours suivants, Néo était toujours trop mal pour me faire quoi que ce soit et je me tranquillisai un peu en le voyant dans cet état. D'une certaine manière, même si je savais qu'il n'oublierai pas, je l’espérais.
Finalement, au bout de trois jours, Néo pu se lever. Oh non...

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo ne put tenir debout à peu près correctement que trois jours plus tard. Il était encore limite, mais il réussit à tenir la journée entière. Bon, la corvée de ménage fut en réalité un enfer, mais il ne dessera pas les dents. Il ne ferait pas le plaisir aux gardiens et autres prisonniers de se plaindre ou de montrer sa souffrance.

Le retour dans la cellule fut un véritable soulagement et il s'allongea sur son lit sans demander son reste.

-Trop fatigué ce soir pour quoi ce soit... On va aborder l'aspect théorique, et demain, on attaquera l'aspect pratique.

Il réfléchit quelques instants avant de se lancer.

-J'ai une de mes recrues qui possède une anomalie génétique... Il ne ressent pas la douleur... Qu'est-ce-que tu en penses toi ? Avantage, inconvénient, ni l'un ni l'autre ?

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo ne dit rien de la journée et lorsque nous retournâmes dans notre cellule le soir, il alla s'allonger dans son lit sans demander son reste.

-Trop fatigué ce soir pour quoi ce soit... On va aborder l'aspect théorique, et demain, on attaquera l'aspect pratique.

Je ne sut pas si j'étais rassuré ou anxieux. Bon...disons qu'au moins j'étais tranquille jusqu'au lendemain.

-J'ai une de mes recrues qui possède une anomalie génétique... Il ne ressent pas la douleur... Qu'est-ce-que tu en penses toi ? Avantage, inconvénient, ni l'un ni l'autre ?

Avantage, inconvénient ou aucun des deux? Euh... Je réfléchis quelques minutes. A première vue, ça semblait plutôt un avantage. Mais en y réfléchissant...ne pas ressentir la douleur pouvait aussi être un inconvénient. Car si on ne sent pas la douleur on ne sent pas si quelqu'un nous tire dessus par derrière et on devient une cible facile... Mmm.

- Euh... c'est...un avantage?, tentai-je, peu convaincu

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo eut un petit rire.

-Ce que tu peux être naïf. Je te mets deux sur vingt. Et encore, parce que je suis gentil.

"Enfin, gentil, tout est relatif !"

Néo se tourna sur le ventre et croisa ses bras sous son oreiller.

-Cependant, tu n'avais qu'à moitié tord. Ca peut être un énorme avantage dans certains cas, mais ils sont plutôt rares. C'est sûr que si t'es boxeur pro, tu as beaucoup plus de chance de gagner un match. Mais imagines une seconde... Tu es en train de scier une planche et paf, la lame dérape et tu t'entailles la main. Etant donné que tu ne ressens pas la douleur, tu ne t'en aperçois pas, et ce n'est que bien plus tard, une fois ta planche bien scier que tu remarques qu'il y a quelque chose qui cloche. T'as le temps de te vider de ton sang. Bon, l'exemple est un peu gros, mais ça ira. La douleur, c'est une information qui permet de connaitre les limites de ton corps et qui est importante pour ta survie.

Il sourit.

-Tu saisis le truc ? J'ai du mal à l'expliquer parce que je ne suis pas prof et mauvais pédagogue, mais bon... En tout cas, tu as répondu ce que les trois quart des gens pensent.

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo eut un petit rire.

-Ce que tu peux être naïf. Je te mets deux sur vingt. Et encore, parce que je suis gentil.

Je ne pus retenir un sourire. Néo venait officiellement de me décerner la pire note de toute ma vie. Et puis la manière dont il l'avait dit me fit sourire aussi et me permit d'oublier momentanément la partie pratique du lendemain.

-Cependant, tu n'avais qu'à moitié tord. Ca peut être un énorme avantage dans certains cas, mais ils sont plutôt rares. C'est sûr que si t'es boxeur pro, tu as beaucoup plus de chance de gagner un match. Mais imagines une seconde... Tu es en train de scier une planche et paf, la lame dérape et tu t'entailles la main. Etant donné que tu ne ressens pas la douleur, tu ne t'en aperçois pas, et ce n'est que bien plus tard, une fois ta planche bien scier que tu remarques qu'il y a quelque chose qui cloche. T'as le temps de te vider de ton sang. Bon, l'exemple est un peu gros, mais ça ira. La douleur, c'est une information qui permet de connaitre les limites de ton corps et qui est importante pour ta survie.

Vue sous cet angle je comprenais mieux.

-Tu saisis le truc ? J'ai du mal à l'expliquer parce que je ne suis pas prof et mauvais pédagogue, mais bon... En tout cas, tu as répondu ce que les trois quart des gens pensent.

-Nan nan mais je comprends bien le truc ouais. C'est un peu comme la peur en fait. Tu dis que la douleur est nécessaire pour survivre. La peur fonctionne pareil selon moi. Si tu n'as pas peur tu n'évalue pas bien la situation et tu prends trop de risques, et souvent des risques inutiles. La peur au contraire, te fait évaluer la situation et ses dangers et te fait prendre des précautions. Non?

Je l'avais toujours vu ainsi, depuis le moment où nous nous étions cachés avec mes parents. Et cela m'apparaissait plus flagrant depuis que je regardai les tributs des Jeux que je sponsorisai. Les crétins qui n'avaient peur de rien prenaient souvent des risques inconsidérés qui leurs était parfois fatal, tandis que ceux qui avait un minimum de peur évaluaient la situation et survivait parfois mieux grâce à ces précautions.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

-Exactement.

Néo bailla à s'en décrocher la machoire.

-C'est d'ailleurs ça qui me porte le plus préjudice dans mes missions... L'absence de peur... Je ne sais plus qui disait "La peur n'est rien de plus que du bon sens déguisé" ou quelque chose comme ça...

Il bailla une seconde fois.

-Je ne tiens plus... Faut que je dorme... Bonne nuit...

Il se tourna face au mur et se roula en boule avant de s'endormir en moins de trente secondes.

La journée du lendemain lui parut déjà moins difficile et il était encore assez en forme pour apprendre à se battre à son ami lorsqu'ils réintégrèrent leur cellule.

-Bien, passons aux choses sérieuses. Leçon numéro, ne pas avoir peur de la douleur, à savoir, la ressentir et l'infliger. C'est sans doute la leçon la plus difficile à assimiler.

Et sans crier gare, Néo envoya un violent coup de poing à Théo.

-Défends toi !

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

J'appréhendai toute la journée le moment où je me retrouverai seul avec Néo et ce soir-là, je priai pour que le dîner s’éternise. Malheureusement, nous finîmes par retourner dans notre cellule et je sentis la porte se refermer derrière moi comme un piège sur moi. Un piège dont je ne pourrais m'échapper avant le lendemain matin cinq heures.

-Bien, passons aux choses sérieuses, déclara Néo. Leçon numéro, ne pas avoir peur de la douleur, à savoir, la ressentir et l'infliger. C'est sans doute la leçon la plus difficile à assimiler.

Ne pas avoir peur de la douleur. Il était malin lui. Je haïssais la douleurs. D'aussi loin que je me souvienne, je l'avais toujours fui. J'étais comme ça: douillet au possible. Alors la leçon risquait d'être dure à assimiler. Ce que je comptais bien expliquer à Néo.

-Né..aah!!

Je tombais sous le choc et portai une main à ma mâchoire en regardant Néo, choqué. Néo qui,
sans prévenir, venait de m'envoyer sou poing dans la mâchoire avec force.

-Défends toi ! m'ordonna-t-il

- ça va pas??!!, m'écriai-je, choqué par son geste brutal

Je me relevai et m'éloignai de Néo, ma main toujours sur ma mâchoire qui me faisait affreusement mal.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

-Tsss...

Néo s'avança tranquillement et calmement vers son ami tout en affichant un air menaçant. De toute façon, il ne pourrait pas aller bien loin.

-Défends-toi. répéta-t-il. Sinon, tu vas vraiment prendre une sacrée dérouillée. ajouta-t-il d'une voix douce.

En général, c'était ça qui faisait flipper ses recrues et ses victimes. La voix douce, l'air menaçant. Parfois, seule la voix suffisait. C'était vraiment jubilatoire ces moments là. Le calme avant la tempete. Ou plutôt l'ouragant.

Néo balança un coup de pied en plein plexus solaire à son ami pour le projeter sur le sol et lui couper la respiration. Il enchaina avec un coup dans le ventre et un autre sur la tempe.

-Pitoyable.

"Tant qu'il ne se mange pas les toilettes ou le lavabo..."

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

-Tsss...

Néo s'avança tranquillement et calmement vers moi, l'air menaçant. Ce qui marchait d'ailleurs plutôt bien. En cet instant j'étais réellement terrorisé par Néo. Plus il se rapprochait, doucement, de moi, plus j'avais peur.

-Défends-toi. répéta-t-il. Sinon, tu vas vraiment prendre une sacrée dérouillée. ajouta-t-il d'une voix douce.

Sa voix...c'était justement elle le pire. Calme, posé..et pourtant tellement plein de menace. C'était presque pire que s'il avait dit ça d'une voix réellement menaçante. Mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine, et je n'avais nul part où fuir. Ce qui permit à Néo de me balancer un coup de pied en plein plexus, me coupant la respiration et m'envoyant au sol. Des larmes se mirent à rouler sur mes joues. La douleur était atroce. Je n'eut pas le temps de réagir que je me pris un coup dans le ventre et un autre sur la tempe. Je ne savais plus tellement où poser mes mains pour me protéger, j'avais mal partout.

-Pitoyable.

- N...Néo...s'il te plaît, le suppliai-je d'une voix faible.

Je n'avais aucun envie de me battre (encore moins avec lui), de toute manière plus aucune force pour lui répondre , et mon plus cher désir en ce moment était que la douleur s'arrête.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo sentit sa résolution fondre comme neige au soleil. Il balança un dernier coup de pied dans le ventre de son ami. Pour la forme.

-La prochaine fois, je fais en sorte que tu ne puisses plus te relever avant plusieurs jours. dit-il d'un ton dur.

Voir Théo aussi faible dans tous les sens du terme le révoltait. Mais comment avait-il pu se laisser cogner comme ça ?

"Et toi, comment tu peux être aussi dégueulasse avec ton ami ?!"

Il le redressa sans douceur mais sans trop de brutalité non plus et le mit dans son lit.

-Et maintenant repose toi tant que tes muscles sont chaud. Demain ta vas déguster. Et tu vas avoir de sacrées courbatures.

Néo monta dans son lit et se coucha sur le dos, les jambes croisées, un bras en travers du corps, l'autre posé sous sa nuque.

-Je t'ai dit que tu me haïrais. Et encore, j'ai été gentil. J'aurais pu t'envoyer à l'infirmerie. Avec une hémorragie interne de l'estomac ou la rate explosée. Ou encore, au cimetière.

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo m'envoya un dernier coup de pied dans le ventre et s'arrêta enfin.

-La prochaine fois, je fais en sorte que tu ne puisses plus te relever avant plusieurs jours, me dit-il d'un ton dur.

Je ne répondis rien. Parce que la peur que j'avais ressenti lorsque Néo m'avait mis ce couteau sous la gorge me semblait presque plus supportable que celle que j'avais en ce moment. Il n'avait fait que donner le change et je savais, bien que très très profondément au fond de moi ce qui ne m'avait pas beaucoup aidé, que je ne risquais pas grand-chose. Tandis que là...je n'avais aucun idée de jusqu'où il serait capable d'aller pour me faire réagir. Ce que j'aurais d'ailleurs du faire...mais je ne savais pas faire ça et ça ajouté à la force de néo faisait que je n'avais de toute manière aucun chance.
Celui-ci me redressa et me mit dans mon lit.

-Et maintenant repose toi tant que tes muscles sont chaud. Demain ta vas déguster. Et tu vas avoir de sacrées courbatures.

Demain...non je ne voulais pas être demain, je voulais...je voulais juste que tout ça s'arrête. Je voulais retourner chez moi, reprendre ma vie d'avant, celle où j'étais en sécurité et où Néo n'était pas mon tortionnaire mais mon ami. Comment ma vie avait-elle pu prendre un tour pareil? Ah oui...moi, mon stupide sens de l'amitié et ma passion pour les piratages.

-Je t'ai dit que tu me haïrais.

Je continuai à laisser doucement mes larmes couler, recroquevillé dans mon lit. Oui il me l'avait dit. Et je n'avais pas voulu le croire. Grossière erreur.

- Et encore, j'ai été gentil. J'aurais pu t'envoyer à l'infirmerie.

Par pitié, juste...tais-toi...

- Avec une hémorragie interne de l'estomac ou la rate explosée.

Tais-toi, s'il te plait. Je ne veux pas entendre ça. Je serrai les poings.

- Ou encore, au cimetière.
- Rhaa la ferme, Néo!!

Je ne lui avais encore jamais parlé comme ça mais je ne voulais plus l'entendre prononcer un seul mot.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo se retrouva sans voix pendant... Aller... trente secondes à tout casser. Théo ne lui avait jamais parlé sur ce ton, et encore moins pour lui ordonner de se taire. Le Pacificateur inspira longuement et silencieusement.

"Ca y est, il commence à murir... Il était temps ! Et maintenant, le tout pour le tout... Je crois que je ne me suis jamais autant detesté de toute ma vie..."

-On comprend pourquoi tes parents sont morts, quand on te voit. dit-il d'un ton sec.

Il se mordit la lèvre inférieure.

"Pardon pardon pardon pardon pardon..... Je suis un véritable connard... Pardon Théo..."

Néo n'eut même pas besoin d'attendre la réplique de son ami pour savoir qu'il l'avait blessé. Et profondément, en plus de ça... Il avait peur des conséquences maintenant, mais comme d'habitude, il avait agis sans réfléchir. Il espérait juste que Théo ne lui en voudrait pas trop... Mais il en doutait.

"Pourvu que je ne le perde pas... J'aurais beaucoup de mal à le supporter..."

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo resta silencieux quelques dizaines de secondes. Aucun doute qu'il était choqué. Je ne lui avais encore jamais parlé comme ça. En fait je crois que je n'avais encore jamais parlé comme ça à personne.

-On comprend pourquoi tes parents sont morts, quand on te voit, finit-il par déclarer sechement

Mon coeur loupa littéralement un battement et je me tétanisai dans mon lit. Qu...quoi?

Je...il...C...comment pouvait-il dire...ça? Les mots de Néo résonnaient dans ma tête et transperçaient mon coeur comme un coup de poignard. Un poignard douloureux que quelqu'un s'amusait à tourner et retourner dans mon coeur.
J'était choqué, horrifié et tétanisé dans mon lit. Mes pensées se bousculaient dans ma tête. Les larmes recommencèrent à couler, plus fortes et bruyantes, et le souvenir de ce jour revint me frapper de plein fouet.
Les tirs, le sang, mes parents dans l'herbe, le dernier regard de ma mère avant qu'elle ne rende l'âme, le contact de sa main sur ma joue...
Après six ans à essayer de vivre avec, Néo venait en deux secondes de réouvrir la plaie.

- Tais-toi, finis-je par articuler faiblement. Tu ne sais rien. Tu m'entend? Rien de ce qui s'est passé ce jour-là!

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Eh voilà, il avait réussi à le faire pleurer ! Néo était vraiment mal à l'aise maintenant. Il crispa ses poings.

"Mais je ne peux pas m'arreter maintenant et de toute façon, je ne peux pas revenir en arrière non plus. Tant qu'il ne craquera pas, je ne m'arreterais pas... Enfin, j'espère... Désolé Théo, sincèrement navré, mais..."

-Je ne sais peut être pas ce qu'il s'est passé, mais moi au moins, je ne me mets pas à chialer dès qu'on insulte mes parents. Tu n'es même pas capable d'honorer leur mémoire !!!

Une deuxième carte d'abattue. Bon, ce qu'il venait de dire n'était qu'à moitié vrai, il lui était déjà arrivé de pleurer à propos de ses parents. En général, c'était lorsqu'il se réveillait d'un cauchemar où il revivait leur mort. Il passait souvent le reste de la nuit réveillé, et avec la lumière allumée.

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

-Je ne sais peut être pas ce qu'il s'est passé, mais moi au moins, je ne me mets pas à chialer dès qu'on insulte mes parents. Tu n'es même pas capable d'honorer leur mémoire !!!

Et vlan, un autre coup en plein coeur!

-Je crois que t'es le plus grand salaud que j'ai jamais vu...

Et en même temps, même si je savais que c'était faux, je ne pouvais m'empêcher de m'interroger: étais-je vraiment incapable d'honorer leur mémoire? Peut-être. Après tout je restai là, sans rien faire. Sans oser rien faire. J'imaginais ce qu'ils devaient penser de moi en ce moment... Ils ne devaient pas être fiers.
Alors la colère commença à prendre le dessus sur la tristesse et l'amertume:

- Toi tes parents on peut en parler on sait même pas ce qui leur est arrivé! Remarque ils t'auraient abandonné que sa m’étonnerai pas! Quel parent voudrai avoir un gosse pareil franchement? assénai-je donc d'un ton froid, dur , énervé et moqueur.

Moi mes parents au moins ils étaient là pour moi

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo se prit la réplique de plein fouet. Il tourna la tête pour s'étouffer à moitié dans le coussin et éviter de sauter du lit pour tabasser son ami. Il mit plus d'une minute à reprendre son sang-froid. Il réalisa que la réponse de Théodore lui permettait d'abattre une nouvelle carte.

-Quant on voit ce que ça a donné d'avoir des parents jusqu'à vingt ans, je préfère encore les avoir perdu quand j'en avais six ! Tu ne mérites même pas d'être leur fils toi non plus ! Regarde toi ! En train de pleurer comme un gamin d'un an !

"Ferme la Théo ! Tu ne sais rien de ce qu'il s'est passé avec mes parents... Toi non plus tu ne le sais pas... Mais comment est-ce-qu'on peut avoir des secrets aussi lourds entre amis ? C'est juste meurtrier..."

Il se mit à prier pour que l'ingénieur perde enfin son sang-froid. Non, ce n'était pas du sang-froid. Il réagissait comme un enfant terrorisé et incapable de faire face à ce qu'il lui était arrivé.

"Mais est-ce-qu'on ne reste pas tous des enfants perdus et apeurés face au danger ?"

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo se tut. Je pensais qu’il allait enfin me foutre la paix mais apparemment il avait décidé d’aller jusqu’au bout.

-Quand on voit ce que ça a donné d'avoir des parents jusqu'à vingt ans, je préfère encore les avoir perdu quand j'en avais six ! Tu ne mérites même pas d'être leur fils toi non plus ! Regarde toi ! En train de pleurer comme un gamin d'un an !

Je serrais les poings. Cette fois c’en était trop. Je ne le supportais plus. Je pouvais encaisser beaucoup de choses. Mais me reprocher la mort de mes parents et en plus me dire que je ne méritais pas d’être leur fils était vraiment trop pour moi. Exaspéré et furieux, je me relevai de mon lit (étonnamment, la colère me faisait oublier ma douleur) et fit tomber Néo du sien.

- Ferme la!!!! Tu ne sais pas de quoi tu parles! Tu ne sais rien de ce qui s’est passé!!

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Néo se laissa faire sans même lever le petit doigt. Il attérit durement sur le sol, mais ne dit rien. Théo commençait enfin à réagir, et c'était exactement ce qu'il attendait. Ce n'était pas maintenant qu'il allait lui compliquer la tache.

"C'est vrai, je ne sais rien... mais toi tu as vraiment besoin de craquer un bon coup..."

-En tout cas, je suis sûr que si tu avais été moins lache, tu aurais pu empecher leur mort ! répliqua-t-il froidement.

D'accord, pour la quatrième carte, il y allait un peu fort... Mais aux grands maux les grands remèdes !

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo ne réagit pas lorsqu’il atterrit durement sur le sol.

-En tout cas, je suis sûr que si tu avais été moins lâche, tu aurais pu empêcher leur mort ! répliqua-t-il froidement.

Je le regardai, horrifié par ce qu’il venait de dire tandis que ses mots résonnaient en moi. Si tu avais été moins lâche tu aurais pu empêcher leur mort… Non ! Non je n’aurais pas pu. Je n’avais rien pu faire. Personne n’avait pu. La seule chose que j’aurais pu faire…rectification, que j’avais songé à faire, aurait été de me tuer pour les rejoindre. Solution que, bizarrement, personne n'avait approuvé...

- Je ne suis pas lâche!, hurlai-je avec douleur à Néo. Et je n'ai rien pu faire! On…on ne pouvait rien faire!!

Putain ferme-la ou je sens que je vais perdre mon sang-froid et le regretter

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

Si Néo ne s'était pas forcé pas à soutenir le regard de son ami, il aurait fermé les yeux. Il était proprement dégouté par ce qu'il allait faire. Il imita la voix de son ami avec un talent assez extraordinaire.

-"On ne pouvait rien faire!!". Avoue que tu étais trop lache pour faire quelque chose ! Avoue-le ! ajouta-t-il durement. Si tu avais fait quelque chose, si tu n'étais pas resté planté sur place comme un incapable, ils seraient encore en vie ! Admets au moins ça, que tu es un lache ! continua-t-il.

Il misait gros, très gros en posant sa dernière carte.

"PUTAIN MAIS CE N'EST PAS UNE SIMPLE PARTIE DE POCKER !!!!"

Au moins, Théo avait hurlé. C'était déjà un exploit et un incommensurable progrès.

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

-"On ne pouvait rien faire!!", répliqua Néo en imitant ma voix. Avoue que tu étais trop lâche pour faire quelque chose ! Avoue-le !

Sa voix était dure, pleine de reproche. Reproche que je ne pouvais pas encaisser. Parce que je me les étais déjà trop fait lorsque tout cela était arrivé. Et qu'il m'avait fallu au moins deux ans avant d'arriver à accepter le fait que je n'avais rien pu faire. Alors l'entendre me dire ça...c'était une torture.

-Si tu avais fait quelque chose, si tu n'étais pas resté planté sur place comme un incapable, ils seraient encore en vie ! Admets au moins ça, que tu es un lache !

La colère prit le pas sur ma réserve et, à bout, j'envoyais mon poing avec le plus de force que je pus dans la mâchoire de Néo.

- Putain mais ferme la!! lui ordonnais-je en fermant les yeux avec douleur tandis que les souvenirs de ce jour remontaient de plus en plus à la surface.

*๑ à panem depuis : 03/06/2012*

"On y arrive... Mais par quels chemins..."

Néo encaissa le coup sans rien dire. Il l'avait senti passer, mais pas aussi bien qu'il l'aurait voulu. Apparement, Théo n'était pas encore assez furieux contre lui. Eh ben il allait continuer à l'attaquer !

-C'est sur qu'avec autant d'agressivité, tu vas aller loin... Non seulement tu es lache mais en plus t'es un incapable !

"Si il ne réagit pas là, je le tue... Enfin, façon de parler... Aller, lache toi... PUTAIN MAIS LACHE TOI THEODORE HEMINGWAY !!!!"

*๑ à panem depuis : 21/07/2012*

Néo m'avait vraiment poussé à bout et il fallait que je frappe dans quelque chose pour me calmer. Et vu les horreurs qu'il me sortait, c'était sur lui que ça tombait. J'étais vraiment hors de moi, comme jamais je ne l'avais été. Je le rouai de coups (de poing et de pieds), ce qui paradoxalement me défoulait même si je savais que c'était Néo que je frappais. Celui-ci devait d'ailleurs être plutôt satisfait de sa "leçon" puisqu'il me cria d'arrêter.

- Ah ba tient maintenant faudrait que j’arrête?, lui répliquai-je avec un rire narquois et moqueur en continuant. C'est bien ce que tu voulais non? Que je me défende? alors profite Néo.

Dans mon état normal, je n'aurais jamais réagi comme ça, mais le stress des dernières semaines et les provocations de Néo me faisaient sortir de mes gonds.

**Contenu sponsorisé**

» Il ne faut pas croire tout ce qu'on dit... [Kuro - Théodore]
» Théodore Hemingway ♠
» (M) Théodore Hemingway ; 26 ans ; Capitole
» Répertoire de Théodore Hemingway ♠
» «Excuse-me, but... are you a sponsor ?» ♠ EDITH & THÉODORE

Un jour de pluie..... ~Théodore et Néo~

Un jour de pluie..... ~Théodore et Néo~

Sujets similaires

Sujets similaires